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Difference between revisions of "Programme Energies Durables (P.E.D.) - Usages Productifs - Capitalisation socio-environnemental"

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Revision as of 07:52, 21 June 2023

Rapport final de présentation des résultats et recommandations

Proposition et application d’une méthode de calcul des émissions et réductions d’émissions directes et indirectes liées aux activités du P.E.D.

Liste des Acronymes:

AC
Climatisation (Air Conditionning en anglais)
ACV
Analyse Cycle de Vie (LCA en anglais)
BAU
Business as usual (scenario de référence)
BE
Baseline emissions (Émissions de scenario de référence)
CDM
Clean Development Mechanism (Mécanisme de développement propre)
CDN
Contribution Déterminée au niveau National (NDC en anglais)
CD
Capacity Development (Développement des capacités)
CF
Capacity Factor (Facteur de capacité)
CF
Carbon Footprint (empreinte carbone)
COP
Coefficient de Performance
EE
Energy Efficiency (Efficacité Énergétique)
EF
Emission factor (Facteur d'émission)
ER
Emission reductions (Réductions d'émissions)
GEF
Grid Emission Factor (Facteur d’émission du réseau)
GES
Gaz à effet de serre (GHG en anglais)
GIEC
Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat
GWP
Global Warming Potential (Potentiel de Réchauffement Global)
IPCC
Intergovernmental Panel on Climate Change
LCA
Lifecycle Analysis (Analyse du cycle de vie)
LED
Light-Emitting Diode (Diode Électroluminescente)
MDP
Mécanisme pour un développement Propre
M&E
Monitoring and Evaluation (Suivi et évaluation)
MPE
Ministère du Pétrole et de l'Énergie
OM
Operating Margin (Marge opérationnelle)
P.E.D.
Programme Énergies Durables
PE
Project emissions (Émissions de scenario de project)
PV
Photovoltaïque
RE
Renewable Energies (Énergies renouvelables)
SENELEC
Société Nationale d'Électricité du Sénégal
SHS
Solar Home System (système solaire domestique)
SSC
Small-scale (à petite échelle)
TDL
Transmission and Distribution Losses (Pertes de transmission et de distribution)
WP
Work Package (paquet de travail)

1. Introduction

À ce jour, environ 70 % de la population sénégalaise a accès à l'électricité. Le gouvernement poursuit l'objectif d'atteindre l'accès universel à l'électricité d'ici 2025. Le mix électrique actuel du pays est principalement dominé par des centrales à combustibles fossiles, mais des plans ambitieux en matière d'énergies renouvelables ont été mis en place pour stimuler l'expansion de ces capacités de production. Selon le dernier bilan énergétique national publié pour l’année 2018, la capacité installée en énergies renouvelable était de 174 MW. La nouvelle Contribution Déterminée au niveau National (CDN) du pays indique cependant un objectif de capacité installée totale en énergie solaire pour 2030 de 235 MW dans le cadre du scénario inconditionnel et de 335 MW dans le cadre du scénario conditionnel. D’autre part la CDN indique un objectif d’économies d’énergie de 627 GWh dans le scénario inconditionnel et de 3402 GWh dans le scénario conditionnel. L’atteinte de tels objectif nécessite donc la planification et mise en œuvre d’actions afin d’atteindre ces objectifs.

Depuis 2017, la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, en collaboration avec le Ministère du Pétrole et de l'Énergie (MPE) du Sénégal, met en œuvre le Programme Énergies Durables (P.E.D.) avec l'objectif d'améliorer les conditions de mise en œuvre de services énergétiques durables pour protéger le climat. Les activités sous-jacentes comprennent principalement i) l'établissement d'un cadre politique et réglementaire favorable à cet objectif, ii) des mesures de formation, iii) la promotion de mesures d'efficacité énergétique ainsi que iv) la promotion d’un cadre favorable au secteur de l’électrification rurale hors réseau (notamment les minicentrales solaires PV) et v) la démonstration de l'utilisation productive de l'énergie solaire pour soutenir l'électrification rurale à travers des projets de démonstrateurs.

L’objectif de cette mission est d’évaluer les impacts positifs (réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES)) et négatifs (émissions de GES) liés à la mise en œuvre du P.E.D. en prenant en compte à la fois les actions directes et indirectes du programme. Ce travail se divise en plusieurs Work Packages (WP).

Suite à la présentation de la version provisoire des différents outils de calculs des émissions et réductions d’émissions pour les WP1 (émissions et réductions d’émissions directes et indirectes du P.E.D. sur la phase opérationnelle), WP2 (émissions et réductions d’émission directes sur l’ensemble du cycle de vie liées aux investissements du P.E.D. dans des centrales solaires) et WP3 (émissions liées au bureau et aux déplacements effectués pour le programme P.E.D.) le 20/07/2021, et suite à la réception et considération des commentaires de la GIZ sur la version provisoire des outils le 30/07/2021, les consultants ont revu les outils en question. Ce rapport présente les résultats actualisés des trois outils développés pour le projet et présente les recommandations correspondantes.

2. Résultats et recommandations - WP1

L'objectif du WP1 est, à travers l’outil « Impact Climat », d’estimer les impacts directs (se situant dans la sphère de responsabilité ou le rayon d'action du P.E.D.) et indirects (se trouvant en dehors de la sphère de responsabilité du projet) résultant des actions du P.E.D. en termes d’atténuation, c’est-àdire en termes de réductions d’émissions. L’Outil Impact Climat a été développé afin de répondre aux questions suivantes :

  • Quels résultats directs et indirects sont atteints ou sont attendus du P.E.D. ?
  • Quel est l'impact climatique (en termes de réductions d’émissions) de ces résultats ?
  • Quelle est la contribution de la GIZ à ces impacts et comment peut-on l'estimer ?

Les résultats obtenus à travers l’Outil Impact Climat (WP1_GIZ P.E.D. Senegal_Outil Impact_version 3_20210917) sont présentés au chapitre 2.2

2.1. Approche méthodologique Outil Impact Climat

Les impacts sont définis comme des changements provenant d’une conséquence directe ou indirecte d'une mesure mise en œuvre. Ces impacts sont divisés en impacts sectoriels (énergie, eau/eaux usées, industrie, agriculture, etc.) et impacts climatiques (ou impacts d'atténuation) résultant des impacts sectoriels et représentant une réduction ou séquestration de GES. Il est donc nécessaire de convertir les impacts sectoriels respectifs (p.ex. une capacité installée en énergies renouvelables (ER)) en réduction ou absorption de GES.

Les projets mis en œuvre par la GIZ peuvent contribuer directement ou indirectement à la réduction des émissions de GES. Les impacts directs se situent dans la sphère de responsabilité ou le rayon d'action du projet et sont généralement liés à la participation à l'investissement ou à la prise en charge (au prorata) des coûts des technologies installées (par exemple, des systèmes photovoltaïques pilotes). Pour obtenir la réduction des émissions qui est directement attribuable au projet, nous appliquons donc un facteur d'investissement.

À l’inverse, les impacts indirects se trouvent en dehors de la sphère de responsabilité du projet. En cas d'impacts climatiques indirects du projet, la part de l'impact global possible pouvant être attribué au projet (p.ex. contribution des activités de formations sur les ER à la mise en place de capacités installées en ER nouvelles – allant souvent au-delà de la capacité installée financée par la GIZ à travers les projets pilotes) doit être estimée de manière compréhensible en tenant compte d'autres facteurs liés au contexte du projet (et non attribuable aux activités GIZ). En général, le projet ne peut pas être crédité de l'impact global complet, mais seulement d’une partie de celui-ci. Nous décrivons cette procédure méthodique de détermination de la part d'impact à travers le terme de facteur de résultat.

La méthode de l’Outil Impact est composée de 5 étapes représentées sur le schéma ci-dessous et détaillée par la suite.

Figure 1-Les 5 étapes de l’Outil Impact.png
Source : Guide méthodologique (2021) (version du 16 juillet 2021).

La description détaillée se trouve dans le Guide méthodologique pour l’Outil Impact (version du 16 juillet 2021).

L'outil d'impact permet une analyse ex-ante et une analyse l'évaluation ex-post. Dans ce contexte, les deux termes ex-post et ex-ante sont définis comme suit :

  • Ex-post : Le développement réel dans le secteur ou le domaine d'intérêt social peut être évalué et la contribution de la GIZ estimée. Le résultat peut être utilisé, par exemple, pour le suivi et le rapportage des projets.
  • Ex-ante : L'estimation du développement possible à l'avenir dans le secteur ou le domaine d'intérêt social peut être évaluée et la contribution de la GIZ à ce développement peut être estimée.

La méthodologie mise en œuvre dans l'outil utilise des chaînes de causalité spécifiques au projet pour identifier les impacts directs et indirects. Une chaîne de causalité/résultat peut généralement être dérivée du modèle d'impact d'un projet. La chaîne de causalité a pour but de cartographier les relations de causeà-effet et donc d'aider à identifier les impacts climatiques directs et indirects des projets à différents niveaux cibles (impact, outcome / cible du module ou programme, output).

Figure 2-Chaîne de causalité d’un projet.png
Source : Guide méthodologique (2021) (version du 16 juillet 2021).

L'outil Impact peut être utilisé pour identifier et déterminer l'objectif (l'impact recherché) auquel le projet contribue. Il peut s'agir d'un objectif de réduction de GES ou d’un objectif sectoriel, comme la capacité installée en énergies renouvelables (en MW), la quantité de déchets traités (en t) ou la superficie forestière gérée durablement (en ha). A cet effet, l'évolution du domaine d'action que le projet vise à atteindre (zone d'impact) est déterminée, c'est-à-dire la zone ou le (sous-)secteur dans lequel le projet génère son impact direct et indirect. En fonction du moment de l'évaluation, le développement dans le domaine d'impact peut être évalué ex-ante ou ex-post.

Afin de déterminer le facteur de résultat pour un projet de la GIZ, il est nécessaire d’identifier et d’évaluer les obstacles qui empêchent la bonne mise en œuvre de la chaîne de causalité. Le facteur de résultat peut être déterminé en considérant les principaux obstacles le long de la chaîne causale ou des souschaînes (strings) individuelles de la chaîne causale. Une estimation est faite, d’une part de la force des obstacles et, d'autre part, de la probabilité que les barrières soient surmontées par les mesures du projet de la GIZ.

En outre, la contribution d'autres acteurs dans le domaine d'action est prise en compte. En conséquence, le facteur de résultat est composé d'un facteur barrière' et d'un facteur de contribution. Les facteurs respectifs peuvent être estimés à l'aide des informations prédéfinies stockées dans l'outil Impact.

En outre, pour une évaluation ex-ante, les risques associés à la mise en œuvre réussie du projet doivent être pris en considération. Les risques sont différents des barrières et représentent la force majeure, les changements de politique et autres cas similaires. Le cas échéant, le facteur de risque correspondant doit être indiqué pour chaque chaîne d'impact importante. Le facteur de risque n'est appliqué que pour l'estimation ex-ante.

2.2. Interprétation des résultats

L'estimation ex-ante est réalisée sur une période de 10 ans jusqu'en 2030, en tenant compte de la période d'évaluation recommandée de dix ans maximum, conformément à la méthodologie GIZ sur l'impact climatique. La réduction globale cumulée d’émission de GES (ou atténuation) est estimée à un total de 12 800 tCO2e d'impacts directs et jusqu'à 1 721 700 tCO2e d'impacts indirects entre 2021 et 2030 (voir Figure 3, Figure 4 et Erreur ! Source du renvoi introuvable.) :

Figure 3-Résultats directs (réduction de GES) jusqu’en 2030.png
Source : Outil Impact Climat GIZ P.E.D. Sénégal, version 2, version du 13 Août


Figure 4-Résultats indirects (réduction de GES) jusqu’en 2030.png
Source : Outil Impact Climat GIZ P.E.D. Sénégal, version 3, version du 17 septembre

Les impacts directs les plus significatifs peuvent être attribués à la mise en œuvre des mesures d'efficacité énergétique recommandées dans le cadre des audits qui sont soutenus par le programme, avec un potentiel d'atténuation estimé à environ 9 500 tCO2e (cumulées) jusqu'en 2030. En outre, en termes d'effets indirects, les interventions en matière d'efficacité énergétique, qui conduisent à une réduction de la consommation d'électricité, présentent le potentiel de réduction des émissions le plus prometteur, avec près de 1,1 MtCO2, bien que la contribution du programme soit estimée assez faible avec un facteur de résultat calculé de 10%.

Les principales contributions du programme concernant les impacts indirects (liés au facteur de résultat) sont liées au remplacement des ampoules à incandescence inefficaces par des lampes LED avec un facteur de résultat estimé à 54% et un impact indirect d’atténuation d'environ 300 000 tCO2e (cumulées) d'ici 2030. Ceci est lié à la contribution significative du programme P.E.D. (facteur de contribution supposé de 60 %) ainsi qu'à un potentiel élevé pour surmonter les obstacles existants (facteur d'obstacle de 90 %), ce qui indique que les défis présents dans le secteur peuvent très probablement être résolus et qu’il est réaliste de considérer que la réglementation correspondante en place peut être appliquée.

La mise en œuvre du cadre réglementaire pour les systèmes photovoltaïques hors réseau semble être confrontée à des obstacles plus importants, qui ne peuvent être surmontés que partiellement par le soutien du programme P.E.D. Par conséquent, l'impact indirect de ces activités (au niveau national) est évalué avec un potentiel de réduction d'émissions plus faible.

En ce qui concerne l'installation d'énergies renouvelables intégrées au réseau, on suppose que le programme ne peut contribuer à réduire les obstacles existants que dans une mesure limitée. Par conséquent, la probabilité de surmonter les obstacles a été fixée à (très) peu probable (voir fiche 4. Facteur de résultats - Point 5.3). Cela donne un facteur de résultats faible de 2%. Cependant, étant donné que le Sénégal prévoit d'extraire des quantités importantes de gaz dans les années à venir, on suppose que le soutien du programme PED aidera le Sénégal à atteindre ses objectifs pour l'expansion des ER dans le secteur de l'énergie et à ne pas dépendre entièrement du gaz. Le facteur de risque présumé de 70% tient compte des incertitudes quant à la réalisation de l'objectif, par exemple en raison d'un manque de ressources financières. D'autant plus que les objectifs de la NDC conditionnelle (NDC+) dépendent de volumes élevés de financement international, il pourrait y avoir un certain risque de non-réalisation. En outre, des difficultés techniques et des obstacles administratifs pourraient empêcher l'installation en temps voulu de certaines technologies telles que l'énergie solaire concentrée (CSP).

Le tableau suivant résume les contributions d'atténuation estimées des différentes activités du programme P.E.D. (pour plus de détails, voir la chaîne de causalité dans l'annexe 2 et l’outil Impact Climat GIZ P.E.D. Sénégal, version 2, daté du 13 août 2021).