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La première est l’'''analyse coûts/bénéfices financière''' qui attribue une valeur monétaire aux principaux bénéfices et coûts générés par l’investissement. Cette analyse fournit quatre grands indicateurs qui permettent d’évaluer l’attractivité de l’investissement : la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rendement interne (TRI), le rapport coûts/bénéfices et le délai de récupération de l’investissement. | La première est l’'''analyse coûts/bénéfices financière''' qui attribue une valeur monétaire aux principaux bénéfices et coûts générés par l’investissement. Cette analyse fournit quatre grands indicateurs qui permettent d’évaluer l’attractivité de l’investissement : la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rendement interne (TRI), le rapport coûts/bénéfices et le délai de récupération de l’investissement. | ||
− | La deuxième étape concerne l’'''analyse coûts/bénéfices économique''' qui porte sur les coûts et les bénéfices du projet pour la société, par exemple les problèmes sociaux et environnementaux et les bénéfices nets pour la société dans son ensemble. Elle tient compte des externalités et des bénéfices indirects spécifiques au contexte, qui peuvent modifier la structure des coûts et des bénéfices économiques du projet par le biais d’incitations économiques aux énergies renouvelables ou aux combustibles fossiles ou de coûts d’atténuation du changement climatique. [[Techno- | + | <span class="link3">La deuxième étape concerne l’'''analyse coûts/bénéfices économique''' qui porte sur les coûts et les bénéfices du projet pour la société, par exemple les problèmes sociaux et environnementaux et les bénéfices nets pour la société dans son ensemble. Elle tient compte des externalités et des bénéfices indirects spécifiques au contexte, qui peuvent modifier la structure des coûts et des bénéfices économiques du projet par le biais d’incitations économiques aux énergies renouvelables ou aux combustibles fossiles ou de coûts d’atténuation du changement climatique. '''[[Techno-Economic Analysis in Agricultural Value Chains|En savoir plus...]]'''</span> |
Revision as of 09:58, 28 July 2020
Instruments financiers et financement des systèmes agroalimentaires durables
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Analyse technico-économique de la chaîne de valeur agricole
Avant d’investir dans des technologies d’énergies renouvelables et dans l’efficacité énergétique des chaînes de valeur agricole, il est conseillé d’évaluer la faisabilité du projet et d’effectuer une analyse coûts/bénéfices.
La première étape, avant d’investir trop de temps et d’argent, consiste à planifier les investissements au niveau micro, avec une analyse de faisabilité qui tienne compte des facteurs juridiques, économiques, technologiques et temporels et étudie les résultats positifs et négatifs potentiels. La première évaluation permet d’identifier clairement les opportunités et les risques financiers, économiques, institutionnels, sociaux et techniques, en comparant la source d’énergie actuelle à la technologie d’énergie renouvelable envisagée qui peut varier fortement d’un site à l’autre.
Pour évaluer quantitativement l’attractivité des options d’investissement, l’étape suivante consiste à réaliser une analyse financière et économique qui comporte deux grandes étapes.
La première est l’analyse coûts/bénéfices financière qui attribue une valeur monétaire aux principaux bénéfices et coûts générés par l’investissement. Cette analyse fournit quatre grands indicateurs qui permettent d’évaluer l’attractivité de l’investissement : la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rendement interne (TRI), le rapport coûts/bénéfices et le délai de récupération de l’investissement.
La deuxième étape concerne l’analyse coûts/bénéfices économique qui porte sur les coûts et les bénéfices du projet pour la société, par exemple les problèmes sociaux et environnementaux et les bénéfices nets pour la société dans son ensemble. Elle tient compte des externalités et des bénéfices indirects spécifiques au contexte, qui peuvent modifier la structure des coûts et des bénéfices économiques du projet par le biais d’incitations économiques aux énergies renouvelables ou aux combustibles fossiles ou de coûts d’atténuation du changement climatique. En savoir plus...
Instruments financiers et appui aux énergies renouvelables
Le financement est crucial pour les projets de technologies d’énergies renouvelables. Sans fonds, ceux-ci ne se matérialiseraient jamais, car ils dépendent fortement des financements. Les structures et conditions financières inadéquates peuvent donc accroître le manque de compétitivité de ces projets. Une distinction doit être faite entre les projets d’énergies renouvelables intégrés au réseau et hors réseau.
Les projets d’énergies renouvelables intégrés au réseau sont confrontés au problème de la création d’un mécanisme de soutien des prix capable d’apporter de la stabilité et de la prévisibilité à moyen et long terme. Différentes formes d’investissements s’appliquent au financement des technologies d’énergies renouvelables en fonction du niveau de sécurité et du niveau de développement du projet. À chaque niveau, différents obstacles freinent également la progression du projet et doivent être surmontés par des interventions. Les instruments à utiliser dépendent du risque assumé par le financeur et du niveau de couverture.
- Le financement en fonds propres est le capital qui peut être mobilisé en vendant une participation dans l’entreprise ou dans le projet lui-même. Les investisseurs financiers sont généralement des fonds de placement privés, des fonds pour les infrastructures ou des fonds de pension, dont l’engagement dépend du type d’activité, du stade de développement de la technologie d’énergie renouvelable et du risque associé. En savoir plus...
- Le financement par l’emprunt consiste à souscrire des prêts dont le remboursement est assorti d’intérêts. Généralement, les institutions financières réservent les prêts aux projets qui évoluent dans un marché mature. Ces prêts peuvent être attribués aux institutions financières locales, qui prêtent ensuite à leur tour aux consommateurs et aux développeurs de projets, ou être octroyés directement à un développeur de projet. En fonction de l’institution prêteuse (privée ou publique), différentes options de remboursement sont possibles. En savoir plus...
- Le financement de projet est un emprunt destiné à un projet précis. Le montant de l’emprunt dépend des revenus que le projet générera sur une certaine période. Généralement, la préparation d’un projet d’énergie renouvelable relié au réseau est effectuée par une grande compagnie d’électricité ou par une entreprise spécialisée dans le développement de projets. Financement de projet
Le financement des projets d’énergies renouvelables hors réseau peut avoir lieu en amont (capital de démarrage) ou en aval (financement par l’utilisateur final) et varie également en fonction du niveau de sécurité. Chaque type de capital d’exploitation est confronté à des enjeux qui peuvent, eux aussi, être résolus par différentes approches d’intervention. Dans ce cas, les instruments financiers possibles sont le financement basé sur les résultats, la microfinance et le financement carbone.
- Le financement basé sur les résultats est une forme de paiement qui dépend des résultats obtenus et qui est généralement associée à la production de réalisations et d’extrants nationaux ou sous-nationaux. Il peut être utilisé par les gouvernements des pays du Sud (nationaux ou locaux), les organismes publics ou les donateurs pour favoriser la mise à disposition de biens ou de services, créer ou élargir des marchés ou stimuler l’innovation. En savoir plus...
- Les institutions de microfinance (IMF) sont utilisées pour canaliser les fonds vers des projets de technologies d’énergies renouvelables à petite échelle destinés à l’électrification hors réseau, particulièrement au niveau d’un ménage ou d’une communauté. Ces projets sont généralement développés par des petits fournisseurs et concernent des communautés à faible revenu pouvant difficilement payer au début du développement du projet. En savoir plus...
- Le financement carbone est une approche de financement générale utilisée par les projets qui génèrent ou devraient générer des réductions d’émissions de gaz à effet de serre négociables sur le marché du carbone et donc sources de ressources financières pour le projet lui-même. En savoir plus...
Le choix et la disponibilité des instruments de financement dépendent du contexte socio-économique dans lequel le projet est prévu et du stade de développement des technologies concernées. [https://energypedia.info/wiki/Financial_Instruments_&_Support_for_Renewable_Energy En savoir
Études de cas
Analyse financière comparative des solutions d’irrigation =
Pour comparer différentes solutions d’irrigation d’un point de vue financier, la première étape consiste à déterminer les coûts de tous les composants et facteurs, notamment les travaux de terrassement, les ouvrages de prise d’eau, l’achat du système de pompage, le système d’adduction d’eau, la gestion de l’irrigation et la main-d’œuvre. La boîte à outils pour les systèmes d’irrigation à énergie solaire apporte aux praticiens un outil de calcul du délai de récupération de l’investissement (PAYBACK), basé sur Excel, qui permet de réaliser une analyse comparative des recettes et de trois options différentes de pompage pour l’irrigation. Pour une comparaison plus approfondie, il faut également comparer les coûts d’exploitation des différents types d’irrigation. Cette relation varie fortement en fonction de la composante analysée. Par exemple, l’irrigation de surface requiert un aménagement important du terrain, mais fonctionne généralement avec des installations de prélèvement d’eau relativement simples. Par contre, les systèmes sous pression obligent à creuser un puits, ce qui implique des coûts d’investissements initiaux plus élevés, mais nécessitent peu d’aménagement du terrain. L’eau d’irrigation est un facteur important pour la production agricole. La dépendance des ménages agricoles à l’irrigation dépend de l’emplacement géographique, des conditions hydrologiques locales, de la composition des sols et des besoins en eau des cultures. En fonction de la méthode d’irrigation utilisée, les coûts d’investissement et d’exploitation peuvent varier et avoir un impact différent sur les budgets des exploitations agricoles. Analyse financière comparative des solutions d’irrigation
Coûts et bénéfices des technologies énergétiques non polluantes dans la chaîne de valeur du lait
Malgré l’importance du secteur laitier dans les revenus des petits agriculteurs de Tanzanie, du Kenya et de Tunisie, rares sont ceux qui ont accès à des services de vulgarisation qui leur permettraient pourtant d’améliorer leur productivité. Le lait cru est généralement transporté vers des installations de collecte du lait où il est souvent rejeté en raison de sa mauvaise qualité due à l’absence de refroidissement pendant le transport. Privés de réseau électrique fiable, la plupart des ménages ruraux ne peuvent pas utiliser de systèmes de réfrigération appropriés. Or, les technologies de refroidissement améliorent significativement la qualité du lait et ajoutent de la valeur tout au long de la chaîne de valeur du lait. Sachant que de nombreuses régions rurales ne sont pas raccordées au réseau électrique, les solutions d’énergie renouvelable hors réseau constituent une solution viable. Les refroidisseurs de lait solaires ou au biogaz sont intéressants sur le plan financier et ont des avantages socio-économiques et environnementaux nets indirects. Parmi les politiques, les mécanismes de financement et les activités de renforcement des capacités qui facilitent l’adoption de solutions de refroidissement du lait basées sur les énergies renouvelables figurent notamment : le développement d’une stratégie nationale clairement établie pour le secteur laitier, l’existence de strictes normes de qualité du lait, un prix plus avantageux pour le lait réfrigéré de qualité, la création de contrôles et d’amendes en cas de commercialisation illégale du lait, l’éradication des produits d’énergie renouvelable contrefaits, les incitations financières, les services de vulgarisation, l’assistance technique, les programmes d’information et la formation.
Coûts et avantages des technologies énergétiques non polluantes dans la chaîne de valeur des légumes au Kenya
Troisième sous-secteur agricole du Kenya (après le lait et le thé), l’horticulture est un marché en pleine croissance. Les petits producteurs de légumes sont pourtant confrontés à de nombreux défis, notamment des précipitations erratiques, des prix de l’énergie élevés et volatils, des rendements faibles, des pertes post-récolte de produits périssables, des variations saisonnières des prix des produits, un accès limité aux informations sur le marché, une infrastructure de transport peu fiable et le manque d’accès à des sources d’énergie modernes pour les usages productifs. La résolution de ces problèmes pourrait les aider à obtenir un niveau de rendement et de revenu plus constant. Les technologies solaires d’entreposage réfrigéré et de pompage d’eau (évaluées ici sous la forme d’études de cas) affichent des retours financiers et économiques positifs. L’adoption de telles technologies énergétiques non polluantes dans la chaîne de valeur des légumes pourrait être facilitée par la création de régimes de garanties, ainsi que de lignes de microcrédit et de services d’assistance spécifiques pour les agriculteurs et les coopératives ; par l’élaboration de normes de performance minimales pour les équipements fonctionnant aux énergies renouvelables ; par l’éducation et la formation des praticiens aux bénéfices et à l’utilisation efficace des technologies solaires ; et par une meilleure sensibilisation aux opportunités technologiques et financières. En savoir plus…
Coûts et bénéfices des technologies énergétiques non polluantes dans la chaîne de valeur du riz aux Philippines
Les petits producteurs de riz des pays du Sud sont souvent confrontés à des difficultés d’accès aux services de broyage et ne sont généralement pas raccordés au réseau électrique. Les systèmes locaux d’énergie renouvelable peuvent apporter de l’électricité et de la chaleur aux activités productives et donc améliorer la production et réduire les pertes d’aliments dans les régions rurales isolées. Dans les zones hors réseau, la gazéification des balles de riz et le broyage domestique du riz fonctionnant à l’énergie solaire (évalués ici sous forme d’études de cas) peuvent être financièrement viables tout en apportant des avantages sociaux et environnementaux indirects. Pour faciliter l’adoption de technologies énergétiques non polluantes dans la chaîne de valeur du riz, il est possible d’élaborer des objectifs et des stratégies d’électrification rurale, d’introduire des produits de financement et d’assurance, de mettre en place une assistance technique pour les fabricants et les consommateurs, de renforcer les capacités et d’améliorer les connaissances sur l’énergie. En savoir plus…
Publications et outils
Des outils basés sur Excel ou disponibles en ligne permettent d’évaluer la viabilité et l’impact environnemental de ces interventions. Toutefois, sachant que ces éléments peuvent être difficiles à appréhender pour un public non professionnel, plusieurs outils en ligne sont disponibles pour aider les PME à effectuer une analyse coûts/bénéfices de leur investissement dans un contexte énergie-alimentation.
WinDASI: logiciel d’analyse coût-bénéfice des projets d’investissement
Développé pour les professionnels actuels et futurs de l’analyse coûts/bénéfices des projets d’investissement dans les administrations publiques, les ONG, les organisations professionnelles ou les cabinets de conseil, WinDASI permet de calculer a) les quantités physiques d’extrants, d’intrants et d’investissements ; b) les coûts, bénéfices et bénéfices nets actuels, actualisés et cumulés ; c) les bénéfices nets supplémentaires actuels, actualisés et cumulés (avec/sans projet) ; et d) des indicateurs de projet tels que la valeur actuelle nette (VAN), le taux de rendement interne (TRI), le rapport coûts/bénéfices, les valeurs critiques et les tests de sensibilité. L’outil gère deux modes de calcul (normal ou échelonné) et les comparaisons entre différents projects/scénarios.
FAOVCA – logiciel d’analyse de la chaîne de valeur
Les chaînes de valeur agissent comme des liens socio-économiques entre les agents situés en amont et en aval qui entretiennent des relations techniques, économiques, territoriales, institutionnelles et sociales. L’analyse de la chaîne de valeur explore la structure de ces liens et de ces relations, en créant des comptes pour les différents agents et en analysant leurs revenus, leurs coûts, leur valeur ajoutée et leurs bénéfices. Il est ainsi possible d’établir un cadre comptable cohérent pour l’ensemble de la chaîne de valeur et d’identifier les goulets d’étranglement et les opportunités de développement. L’idée est d’évaluer des options politiques basées sur les preuves et d’analyser leur impact. L’outil FAO VCA 3.1 est particulièrement utile pour stocker et organiser les données de différents agents, structurer le cadre comptable de la chaîne de valeur, mais aussi calibrer et calculer les flux, les prix fictifs, la compétitivité et les indicateurs de protection. Il permet également de créer et de comparer des scénarios alternatifs pour les chaînes de valeur afin d’en évaluer les impacts politiques et les performances. L’outil et les manuels sont disponibles gratuitement sur la plateforme EASYPol de la FAO. En savoir plus…
Boîte à outils pour les systèmes d’irrigation à énergie solaire – Outil de calcul du délai de récupération de l’investissement
La boîte à outils SPIS est destinée aux conseillers, prestataires de services et praticiens intervenant dans le domaine de l’irrigation solaire afin qu’ils puissent fournir un large éventail de conseils pratiques aux utilisateurs, aux décideurs politiques et aux bailleurs de fonds. Il est ainsi possible de minimiser les risques associés à l’efficacité du système, à la viabilité financière et à l’utilisation non durable des ressources en eau. L’outil de calcul du délai de récupération de l’investissement évalue les aspects économiques, environnementaux et sociaux de différentes sources d’énergie destinées à l’irrigation afin d’aider les opérateurs à évaluer la viabilité économique de différentes options d’alimentation électrique et de différentes technologies de pompage d’eau. L’outil évalue les données économiques associées à différentes sources d’énergie, notamment les coûts, les prix et le délai de récupération de l’investissement. En savoir plus…
RuralInvest – approche participative pour l’identification et la préparation des investissements agricoles et ruraux à petite/moyenne échelle
Développée par le Centre d’investissement de la FAO, l’application RuralInvest répond au besoin d’aide à l’investissement local au moyen d’une série de modules. Ceux-ci associent différents éléments tels que des manuels techniques, des logiciels personnalisés, des guides de l’utilisateur et des supports de formation pour les instructeurs. Les modules fournissent des directives pour aider les techniciens locaux qui travaillent avec les communautés et avec d’autres groupes ruraux à évaluer leurs besoins d’investissement. Ils proposent également une méthode et une approche simplifiées pour faciliter la conversion d’idées générales en profils d’investissement précis. Pour les gros investissements, il est possible de générer une formulation et une analyse détaillées du projet assorties de toutes les informations relatives à sa viabilité en utilisant le logiciel qui calcule les besoins en fonds de roulement et les flux de trésorerie annuels ainsi que la valeur actuelle nette et le taux de rendement interne. Le logiciel peut également produire de nombreux rapports sous forme électronique ou papier. Un rapport complet fait généralement 15 à 20 pages en fonction de la complexité de l’investissement. Le logiciel RuralInvest est conçu pour être utilisé sur Internet mais peut également être installé directement sur les ordinateurs des techniciens de terrain. Il convient à tous les projets, agences, organisations et investisseurs privés qui gèrent des fonds destinés à des investissements agricoles et ruraux à petite et moyenne échelle.