Difference between revisions of "Liens entre energie et alimentation"

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#passer à des cultures plus robustes et à des variétés plus tolérantes au stress ;
 
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#intégrer la culture et la conservation des sols ;
 
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#augmenter la superficie des terres irriguées, en adoptant une gestion durable de l’eau ;
 
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#intégrer des technologies de collecte de l’eau.
 
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Revision as of 09:35, 14 August 2020

Introduction

D’ici à 2050, la population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards d’habitants, soit 2,5 milliards de plus qu’aujourd’hui. Il en résultera une hausse de la demande alimentaire comprise entre 58 % et 98 %[1]. Étant donné les ressources en énergie et en eau limitées de notre planète, cet objectif constitue un des plus grands défis du siècle. Sans compter que la demande d’aliments, de viande, de produits laitiers et de poissons transformés ajoute un peu plus de pression au système d’approvisionnement alimentaire, tandis que le changement climatique limite la productivité. Il est donc crucial de trouver des solutions pour mettre en place une agriculture résiliente et respectueuse du climat afin de garantir la sécurité alimentaire pour tous.

Le secteur agroalimentaire contribue de manière significative à la consommation mondiale d’énergie et donc aux émissions de gaz à effet de serre. D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’agriculture, la foresterie et les autres utilisations des terres (AFOLU) ont été à l’origine de 23 % des émissions totales nettes de gaz à effet de serre entre 2007 et 2016. Ce chiffre ne tient pas compte de tous les secteurs liés à la production alimentaire, des activités pré et post-production, des activités de production telles que le chauffage des serres, ni des émissions de la pêche. Si on les ajoute aux émissions des activités AFOLU, la part estimée des systèmes alimentaires dans les émissions anthropiques mondiales atteint 37 %[2].

Le secteur agroalimentaire consomme également 70 % des ressources en eau douce. Contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre, le secteur est aussi fortement impacté par le changement climatique. Les maladies et les événements météorologiques extrêmes ont un impact négatif sur la production agricole. Par exemple, d’ici à 2030, l’Afrique devrait enregistrer une hausse de 30 % des maladies du maïs et l’Asie une hausse de 10 % des maladies des cultures de base en raison du changement climatique. Dans le même temps, le manque d’accès à l’énergie compromet la préservation des aliments, avec un tiers de la production alimentaire perdue ou gaspillée, en partie à cause du manque de dispositifs de refroidissement.


Agriculteur irriguant ses cultures en Bolivie (GIZ/Blumenthal)


Adaptation au changement climatique

Pour éviter ou minimiser les pertes liées au changement climatique, les agriculteurs vont devoir prendre des mesures d’adaptation dans la plupart des régions concernées. Les méthodes suivantes permettront d’améliorer la résilience :

  1. passer à des cultures plus robustes et à des variétés plus tolérantes au stress ;
  2. modifier l’utilisation des terres, par ex., planter des arbres sur des terres cultivables ;
  3. intégrer la culture et la conservation des sols ;
  4. augmenter la superficie des terres irriguées, en adoptant une gestion durable de l’eau ;
  5. intégrer des technologies de collecte de l’eau.


Atténuation du changement climatique

Dans le même temps, il est important d’augmenter la production sans accroître les émissions de gaz à effet de serre. Les chaînes de valeur agricoles ont cependant toujours besoin d’intrants énergétiques directs et indirects pour maintenir ou augmenter la productivité, raison pour laquelle des mesures d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables doivent absolument être intégrées aux approches d’atténuation du changement climatique.

L’énergie durable pour l’agriculture est une opportunité très prometteuse, qui promeut une approche de nexus axée sur les acteurs du secteur de l’énergie. En résolvant les problèmes des nexus grâce à de nouvelles technologies et infrastructures, il sera possible de dissocier la hausse de la production de l’utilisation accrue des carburants fossiles et des ressources en eau, tout en garantissant l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire.

Le nexus énergie-alimentation se base sur des perspectives synergiques transsectorielles pour réglementer les utilisations concurrentes des ressources en eau, en terres et en énergie dans un contexte de changement climatique. Pour garantir un accès universel à l’alimentation, à l’eau potable et à l’énergie moderne dans les limites de la planète, il faut absolument tenir compte de l’interconnexion, de la vulnérabilité et du caractère fini des ressources naturelles dans les cadres politiques et réglementaires, les mécanismes de planification gouvernementaux, les processus de production et les schémas de consommation. En savoir plus...

Références bibliographiques

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