Difference between revisions of "Liens entre energie et alimentation"

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<span style="font-size:20pt;  color:#00A3AD">Liens entre énergie et alimentation </span>
  
'''Utilisation durable de l'énergie dans la chaîne de valeur du riz'''
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= <span style="color: rgb(0, 163, 173); background-color: initial; font-size: 21.76px;">Introduction</span><br/> =
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<span class="link3">[[The Links between Energy & Food|►English Version]]</span><br/>{{Back to PA portal2 Fr}}
  
<span class="link3">Le riz est un aliment de base et un pilier de l’alimentation des populations rurales dans de nombreux pays. Il est principalement cultivé à petite échelle sur des exploitations inférieures à 1&nbsp;ha. Vital pour la nutrition d’une grande partie de la population asiatique, mais aussi en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique, il joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire de plus de la moitié de la population mondiale. Les pays en développement assurent 95&nbsp;% de la production totale[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[1]]]. Toutefois, l’impact négatif du riz sur l’environnement est également considérable, puisqu’il est à l’origine de 5&nbsp;à 10&nbsp;% des émissions mondiales de méthane et qu’il consomme 3&nbsp;000 à 5&nbsp;000&nbsp;litres d’eau par kilo produit[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[2]]].</span>
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= <span style="color:#00A3AD">Introduction</span><br/> =
  
<span class="link3">Confrontée à une augmentation de la demande d’aliments (particulièrement de produits qui consomment beaucoup d’eau), la production agricole va devoir augmenter de 70&nbsp;% d’ici à 2050. Sachant que l’agriculture irriguée peut être jusqu’à deux fois plus productive que l’agriculture pluviale, il ne fait aucun doute que la consommation d’eau pour l’agriculture va continuer à augmenter. Cette évolution permettra d’utiliser les terres de manière plus efficace et de sécuriser la diversification des cultures tout en offrant une protection contre la variabilité du climat<ref>https://www.worldbank.org/en/topic/water-in-agriculture</ref>.</span>
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<span class="link3">D’ici à 2050, la population mondiale devrait atteindre 9,7&nbsp;milliards d’habitants, soit 2,5&nbsp;milliards de plus qu’aujourd’hui. Il en résultera une hausse de la demande alimentaire comprise entre 58&nbsp;% et 98&nbsp;%<ref>https://hbr.org/2016/04/global-demand-for-food-is-rising-can-we-meet-it</ref>. Étant donné les ressources en énergie et en eau limitées de notre planète, cet objectif constitue un des plus grands défis du siècle. Sans compter que la demande d’aliments, de viande, de produits laitiers et de poissons transformés ajoute un peu plus de pression au système d’approvisionnement alimentaire, tandis que le changement climatique limite la productivité. Il est donc crucial de trouver des solutions pour mettre en place une agriculture résiliente et respectueuse du climat afin de garantir la sécurité alimentaire pour tous.</span>
  
Même si l’utilisation d’eau accroît considérablement les rendements, elle est également source d’'''impacts environnementaux négatifs'''. L’utilisation non durable des ressources peut conduire à la baisse des débits d’eau, à la modification de l’accès à l’eau en aval, à l’accroissement de la salinité du sol ou à la réduction des zones humides ayant d’importantes fonctions écologiques pour la biodiversité, la rétention des nutriments et la maîtrise des crues. Les impacts du changement climatique affectent déjà l’agriculture irriguée dans la mesure où la demande en eau augmente alors que l’eau est de moins en moins disponible là ou l’irrigation est particulièrement nécessaire.
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<span class="link3">Le secteur agroalimentaire contribue de manière significative à la consommation mondiale d’énergie et donc aux émissions de gaz à effet de serre. D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’agriculture, la foresterie et les autres utilisations des terres (AFOLU) ont été à l’origine de 23&nbsp;% des émissions totales nettes de gaz à effet de serre entre 2007 et 2016. Ce chiffre ne tient pas compte de tous les secteurs liés à la production alimentaire, des activités pré et post-production, des activités de production telles que le chauffage des serres, ni des émissions de la pêche. Si on les ajoute aux émissions des activités AFOLU, la part estimée des systèmes alimentaires dans les émissions anthropiques mondiales atteint 37&nbsp;%<ref>https://www.ipcc.ch/report/srccl/</ref>.</span><br/>
  
<span class="link3">Lorsque les politiques sont appropriées, elles créent des incitations qui garantissent une gouvernance efficace et permettent aux agriculteurs de préserver la biodiversité, de protéger les écosystèmes et de minimiser les impacts environnementaux. La gouvernance est assurée par des institutions d’irrigation qui doivent répondre aux besoins des agriculteurs. Leurs principaux objectifs sont notamment d’assurer un approvisionnement en eau fiable et en quantité suffisante et de garantir l’efficacité et l’égalité de l’accès. Cela obligera les agriculteurs à modifier leurs comportements et nécessitera des investissements dans la modernisation des infrastructures, la restructuration institutionnelle et la modernisation des capacités techniques des agriculteurs et des gestionnaires de l’eau. L’agriculture est un secteur d’intervention majeur dans les contributions déterminées au niveau national qui sont destinées à favoriser l’atténuation du changement climatique. Il est donc indispensable d’améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau, que ce soit pour l’adaptation au changement climatique ou pour son atténuation.&nbsp;<ref>www.FAO.org/land-water/water/en </ref></span><br/>
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Le secteur agroalimentaire consomme également 70&nbsp;% des ressources en eau douce. Contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre, le secteur est aussi fortement impacté par le changement climatique. Les maladies et les événements météorologiques extrêmes ont un impact négatif sur la production agricole. Par exemple, d’ici à 2030, l’Afrique devrait enregistrer une hausse de 30&nbsp;% des maladies du maïs et l’Asie une hausse de 10&nbsp;% des maladies des cultures de base en raison du changement climatique. Dans le même temps, le manque d’accès à l’énergie compromet la préservation des aliments, avec un tiers de la production alimentaire perdue ou gaspillée, en partie à cause du manque de dispositifs de refroidissement.
<p style="text-align: center;">&#x5B;&#x5B;File:&#x5D;&#x5D;<br/></p><p style="text-align: center;">Chaîne de valeur du riz (Shrestha, 2012)</p>
 
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Production</span><br/> =
 
  
<span class="link3">Le riz pousse dans de nombreux environnements, même dans des zones où d’autres cultures échoueraient. Il peut être classé en fonction de l’altitude à laquelle il est cultivé (montagne ou plaine) et de la source d’eau utilisée (culture irriguée ou pluviale). La culture irriguée du riz est le principal système de production puisqu’elle fournit 75&nbsp;% de la production mondiale. Cultivé dans des rizières entourées d’une petite digue qui empêche l’eau de s’évacuer, le riz est irrigué par submersion. La plante étant extrêmement sensible aux manques d’eau, la plupart des agriculteurs optent pour cette méthode qui garantit une quantité d’eau suffisante[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[3]]]. L’irrigation par submersion, également appelée irrigation de surface, consiste à appliquer de l’eau à la surface du champ par gravité. La gestion de ce type d’irrigation est facile et ne nécessite pas de technologies modernes. Les apports financiers requis ne sont pas très importants et le système s’adapte facilement à une topographie plate. Pour l’approvisionnement en eau à court terme, ces systèmes fonctionnent bien et s’adaptent parfaitement à des taux d’infiltration modérés à faibles, ce qui permet une lixiviation facile des sels.&nbsp;</span>
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<br/>[[File:Bolivian Countryside.JPG|thumb|center|600px|Agriculteur irriguant ses cultures en Bolivie (GIZ/Blumenthal)]]
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Battage</span><br/> ==
 
 
 
<span class="link3"></span>Le riz non raffiné, également appelé «&nbsp;riz paddy&nbsp;», est récolté lorsque les grains présentent un taux d’humidité d’environ 25&nbsp;%. Produit par des petits exploitants, il est généralement récolté à la main. La récolte est suivie, dans un délai d’un jour ou deux, d’une opération de battage qui est également effectuée à la main dans de nombreux pays. Le battage consiste à battre le riz contre un objet dur pour séparer les grains. Ceux-ci sont ensuite recueillis dans un conteneur ou tout simplement sur un tapis tissé. Cette procédure n’augmente pas trop la quantité de corps étrangers tels que les cailloux et les mottes de boue, mais le riz contient encore de la balle et des grains vides qui devront être éliminés par vannage. La plupart des opérations de battage entraînent toutefois une perte de 10&nbsp;à 15&nbsp;% de grains[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[4]]]. Il existe de petits batteurs mécaniques qui permettent de récupérer ces grains, notamment le '''batteur à écoulement axial''', conçu par IRRI[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[5]]].&lt;span class="link3"</span&gt;
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Batteur ASI</span><br/> ==
 
 
 
<span class="link3"></span>
 
 
 
Le batteur ASI sépare mécaniquement les grains de riz de la panicule sans endommager les grains. Il réduit les pertes de grains et permet de limiter la main-d’œuvre et le temps consacrés aux opérations de battage, particulièrement pour les femmes. Le riz paddy ainsi produit est propre et non cassé, ce qui améliore sa qualité. Le batteur ASI est facile à construire et peut être exploité au niveau d’un village. Les fabricants locaux peuvent télécharger le plan technique auprès de '''RiceHub''' et utiliser les matériaux dont ils disposent pour construire et adapter la machine aux conditions locales. Un batteur ASI fabriqué localement coûte environ 4&nbsp;500&nbsp;USD, moteur compris.&nbsp;[http://www.ricehub.org/RT/post-harvest/asi-thresher En savoir plus…]
 
 
 
Le batteur ASI fonctionne avec un moteur de 18&nbsp;à 24&nbsp;ch, fonctionnant généralement au gazole&nbsp;; mais il peut également être alimenté par des panneaux solaires, ce qui permet d’améliorer le rapport coût-efficacité sur le long terme et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.&nbsp;[http://www.ijiere.com/FinalPaper/FinalPaperDESIGN_AND_FABRICATION_OF_SOLAR_PADDY_THRESHING_MACHINE_FOR_AGRICULTURE_PURPOSE191502.pdf En savoir plus…]
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Étuvage</span><br/> ==
 
 
 
<span class="link3">L’étuvage consiste à tremper, chauffer brièvement puis sécher le riz paddy avant son raffinage. Le processus fait gonfler les grains, assouplit la balle et renforce le grain. Il entraîne une augmentation substantielle de la récupération au raffinage, puisque celle-ci passe de 67 à 75&nbsp;%, ce qui améliore la sécurité alimentaire. En outre, pendant le processus, certains nutriments du son se propagent à l’endosperme et donnent un produit final plus nutritif. On y trouve, en effet, des teneurs accrues en calcium, phosphore et potassium ainsi qu’en niacine (vitamine) et en proline (acide aminé), avec une teneur réduite en sodium. Les grains deviennent aussi plus durs que le riz brut, offrant ainsi une texture moins collante au refroidissement, un critère apprécié des consommateurs[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[6]]].</span>
 
 
 
&lt;span class="link3"</span&gt;
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Étuveuse GEM</span><br/> ==
 
 
 
<span class="link3">Une technologie d’étuvage améliorée appelée GEM (grain quality-enhancer, energy efficient and durable material) associe une étuveuse à vapeur uniforme et un réchaud d’étuvage amélioré. Lorsque la quantité de paddy à étuver est supérieure à 50&nbsp;kg par session, d’autres éléments (réservoir de trempage du paddy, dispositifs d’économie de main-d’œuvre et surface de séchage améliorée) doivent être ajoutés. La technologie d’étuvage GEM ne concerne pas uniquement l’équipement mais aussi le processus. Elle convient au riz pluvial comme au riz irrigué, mais sa rentabilité est meilleure dans les zones irriguées. Sachant que l’étuvage est généralement réalisé par les femmes, l’étuveuse GEM a été développée en coopération avec des femmes de la plateforme d’innovation de Glazoué au Bénin. Non seulement elle améliore l’efficacité de l’étuvage, mais elle réduit le risque de brûlure et d’exposition à la fumée tout en améliorant les revenus de ses utilisateurs.&nbsp;[http://www.ricehub.org/RT/post-harvest/gem-parboiling/Introduction/ En savoir plus…]</span><br/>
 
 
 
<span class="link3"></span>
 
 
 
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Séchage</span><br/> =
 
 
 
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Le riz doit ensuite être séché pour que son taux d’humidité descende en dessous de 20&nbsp;% et qu’il puisse être raffiné. Une approche couramment utilisée consiste à étaler le riz par terre le long des routes pour qu’il sèche[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[7]]]. Le séchage est l’opération la plus critique après la récolte. Tout retard, séchage incomplet ou séchage inefficace réduit la qualité du grain et entraîne des pertes[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[8]]].
 
 
 
Le processus peut être amélioré grâce à l’utilisation d’énergies renouvelables, par exemple l’énergie solaire, pour alimenter des systèmes de séchage plus efficaces.
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Séchoir solaire tunnel</span><br/> ==
 
 
 
<span class="link3"></span>
 
 
 
Le séchoir solaire tunnel est une innovation qui permet de créer des conditions de séchage sûres et efficaces basées sur l’énergie solaire. La technologie se compose d’un tunnel de plastique de 15&nbsp;à 26&nbsp;mètres de long dans lequel le riz est étalé. Transparente, la partie supérieure du tunnel laisse pénétrer les rayons du soleil, ce qui fait monter la température à l’intérieur pour sécher le produit. La chaleur est répartie uniformément par des ventilateurs alimentés à l’énergie solaire qui font circuler l’air pour éliminer l’humidité. Pour optimiser l’opération, le riz est régulièrement retourné au moyen d’un rouleau. Le séchoir tunnel est actuellement en cours d’optimisation sur le plan énergétique et fait l’objet d’essais dans différents pays. Son coût se situe entre 1&nbsp;200&nbsp;€ et 3&nbsp;400&nbsp;€[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[9]]]. [[File:Techsheet A3 solar rice dryer V3.0.pdf|180px|File:Techsheet A3 solar rice dryer V3.0.pdf|alt=File:Techsheet A3 solar rice dryer V3.0.pdf]]
 
<p style="text-align: center;">&#x5B;&#x5B;File:&#x5D;&#x5D;<br/></p>
 
''Séchoir solaire tunnel du riz au Burkina Faso (©Mgummert)''
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Développement de GramSafeTM Dry (GSD)</span><br/> ==
 
 
 
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En collaboration avec l’[https://www.irri.org/ Institut international de recherche sur le riz (IRRI)] et l’université de Hohenheim, GrainPro, Inc. a conçu le GrainSafeTM Dry (GSD). Le GSD combine séchage à l’intérieur et stockage hermétique des grains. Le séchage à l’intérieur a pour but de contrôler l’humidité relative de l’air utilisé afin que toutes les couches de grains du lit profond atteignent le taux d’humidité à l’équilibre. Pour y parvenir, un ventilateur alimenté à l’énergie solaire envoie de l’air chaud sur les grains en vrac depuis le bas du conteneur jusqu’à ce que le niveau d’humidité souhaité soit atteint. Dans le stockage hermétique, les grains sont enfermés dans un conteneur étanche à l’air, fabriqué avec des matériaux présentant une très faible perméabilité à l’oxygène, ce qui les protège des insectes et d’une réabsorption d’eau. La combinaison du séchage à l’intérieur et des propriétés de stockage hermétique permet de faire sécher les aliments et de les stocker dans un environnement protégé. L’intégration d’un contrôleur de séchage accroît l’efficacité énergétique en adaptant la vitesse du ventilateur au taux d’humidité relative. D’une capacité de 1&nbsp;à&nbsp;5&nbsp;tonnes de riz pour un prix prévu de 1&nbsp;100&nbsp;$, le GSD doit encore être testé et optimisé avant qu’un prototype commercial puisse être développé.<br/>
 
  
 
<br/>
 
<br/>
  
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Raffinage</span><br/> =
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= <span style="color:#00A3AD">Adaptation au changement climatique</span> =
 
 
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Le raffinage est une étape cruciale de la production du riz. L’objectif de base d’un système de raffinage est de retirer la balle et de produire un grain de riz comestible, suffisamment raffiné et exempt de toute impureté. Si l’opération se contente d’enlever la balle, le produit qui en résulte est un riz «&nbsp;complet&nbsp;». Le riz peut ensuite être blanchi, c’est-à-dire que la couche de son est retirée pour révéler un riz «&nbsp;blanc&nbsp;»[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[10]]]. Le raffinage peut être réalisé manuellement ou mécaniquement dans de grandes rizeries. L’utilisation d’énergies renouvelables pour mécaniser le processus rend le raffinage plus efficace tout en évitant les émissions.
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Centrales solaires pour la transformation agroalimentaire</span><br/> ==
 
 
 
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L’installation de rizeries solaires dans les zones rurales grâce à des programmes de microfinancement a permis d’améliorer les revenus et de faire des économies de main-d’œuvre manuelle. VIA a mis en œuvre plusieurs types de rizeries solaires dans différents pays du Sud, améliorant ainsi les moyens de subsistance des agriculteurs et surtout des femmes qui participent souvent au traitement manuel du riz.&nbsp;[https://poweringag.org/innovators/solar-agro-processing-power-stations En savoir plus…]
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Raffinage en tant qu'application productive dans les mini-réseaux</span><br/> ==
 
  
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Pour éviter ou minimiser les pertes liées au changement climatique, les agriculteurs vont devoir prendre des mesures d’adaptation dans la plupart des régions concernées. Les méthodes suivantes permettront d’améliorer la résilience&nbsp;:
  
L’utilisation productive (qui fait référence à l’utilisation d’électricité pour la génération de revenus et la création d’emplois) est un facteur de développement rural et de croissance économique durable. La demande croissante d’énergie et l’amélioration des revenus des foyers peuvent accélérer le succès des projets de mini-réseaux verts (GMG). Le guide présenté est conçu pour aider les professionnels à déterminer l’adéquation et la viabilité financière d’une application de raffinage pour une communauté et pour un développeur de mini-réseaux. Il offre également des conseils pour opérationnaliser une rizerie. Le guide est composé d’une série d’outils qui permettent d’élaborer des bonnes pratiques pour les initiatives d’électrification hors réseau. Utilisés par les développeurs de mini-réseaux pendant l’étude de faisabilité du projet, les outils apportent des éléments importants qui facilitent la prise de décisions. Ils peuvent être utilisés indépendamment ou ensemble, en fonction des besoins du professionnel.&nbsp;[https://www.gmgfacilitykenya.org/index.php/gmgreources/item/59-milling-as-a-productive-application-in-green-mini-grid-gmg-systems En savoir plus…]
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#passer à des cultures plus robustes et à des variétés plus tolérantes au stress&nbsp;;
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#modifier l’utilisation des terres, par ex., planter des arbres sur des terres cultivables&nbsp;;
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#intégrer la culture et la conservation des sols&nbsp;;
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#augmenter la superficie des terres irriguées, en adoptant une gestion durable de l’eau&nbsp;;
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#intégrer des technologies de collecte de l’eau.
  
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Producion d'énergie</span> =
 
  
Les principaux sous-produits du riz sont la paille, la balle et le son. Bien géré, chaque sous-produit peut être valorisé à des fins de production d’énergie ou autre (par ex., pour le secteur agricole et la production d’aliments pour animaux).[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|[11]]]
+
= <span style="color:#00A3AD">Atténuation du changement climatique</span> =
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Biomasse et mini-réseaux hybrides solaires PV pour les communautés agricoles hors réseau</span> ==
 
 
 
Les communautés rurales hors réseau qui dépendent de systèmes solaires PV ont un accès réduit à l’électricité et donc des horaires limités pour leurs opérations agricoles. L’utilisation de générateurs diesel et de batteries de secours étant particulièrement onéreuse, l’innovateur '''Husk Power''' a mis au point une solution hybride qui associe gazéification de la biomasse et énergie solaire.
 
 
 
La centrale biomasse convertit en électricité les résidus agricoles abondants, tels que les poupées de maïs, les balles de riz, les coques de café et les tiges de coton, et alimente un mini-réseau à usage résidentiel et agricole. L’électricité est distribuée aux foyers ruraux et aux micro-entreprises qui bénéficient ainsi d’une solution de meilleure qualité et moins onéreuse pour répondre à leurs besoins énergétiques. Elle alimente des pompes d’irrigation, des usines de transformation agroalimentaire et des installations de séchage et de chauffage. Les deux ressources étant disponibles en abondance dans les communautés rurales, les opérations de transformation peuvent continuer la nuit&nbsp;: la centrale biomasse fournit de l’électricité lorsque le système solaire PV n’est pas opérationnel.&nbsp;[https://poweringag.org/innovators/biomass-solar-pv-hybrid-minigrids-grid-farming-communities En savoir plus…]
 
 
 
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Études de cas</span> =
 
 
 
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);"><span style="color: rgb(0, 163, 173);">Coûts et bénéfices des technologies énergétiques propres dans la chaîne de valeur du riz aux Philippines</span></span> ==
 
 
 
Les petits producteurs de riz des pays du Sud sont souvent confrontés à des difficultés d’accès aux services d’usinage et ne sont généralement pas raccordés au réseau électrique. Les systèmes locaux d’énergie renouvelable peuvent apporter de l’électricité et de la chaleur aux activités productives et donc améliorer la production et réduire les pertes d’aliments dans les régions rurales isolées. Dans les zones hors réseau, la gazéification des écorces de riz et les interventions d’usinage du riz alimentées à l’énergie solaire (évaluées ici sous forme d’études de cas) peuvent être financièrement viables tout en apportant des bénéfices sociaux et environnementaux indirects. Pour faciliter l’adoption de technologies d’énergie propre dans la chaîne de valeur du riz, il est possible d’élaborer des objectifs et des stratégies d’électrification rurale, d’introduire des produits de financement et d’assurance, de mettre en place une assistance technique pour les fabricants et les consommateurs, de renforcer les capacités et d’améliorer les connaissances sur l’énergie.&nbsp;[https://poweringag.org/docs/costs-benefits-clean-technologies-philippines-rice-value-chain En savoir plus…]<br/>
 
 
 
<br/>
 
  
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Publication et outils</span> =
+
<span class="link3">Dans le même temps, il est important d’augmenter la production sans accroître les émissions de gaz à effet de serre. Les chaînes de valeur agricoles ont cependant toujours besoin d’[[Besoins energetiques et emissions de gaz a effet de serre dans lagriculture|intrants énergétiques directs et indirects]] pour maintenir ou augmenter la productivité, raison pour laquelle des [[Efficacite_energetique_des_systemes_agroalimentaires|mesures d’efficacité énergétique]] et des énergies renouvelables doivent absolument être intégrées aux approches d’atténuation du changement climatique.</span>
  
== <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Coûts et&nbsp;<span style="color: rgb(0, 163, 173);">bénéfices des technologies énergétiques propres dans les chaînes de valeur du lait, des légumes et du riz</span></span> ==
+
<span class="link3">L’énergie durable pour l’agriculture est une opportunité très prometteuse, qui promeut une approche de nexus axée sur les acteurs du secteur de l’énergie. En résolvant les problèmes des nexus grâce à de nouvelles technologies et infrastructures, il sera possible de dissocier la hausse de la production de l’utilisation accrue des carburants fossiles et des ressources en eau, tout en garantissant l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire.</span>
  
Après le rapport [[Opportunities for Agri-Food Chains to become Energy-Smart|Possibilités pour les chaînes agroalimentaires de devenir économes en énergie]] (Possibilités pour les chaînes agroalimentaires de devenir économes en énergie), une deuxième partie présente les facteurs économiques liés à la transition énergétique ciblée par les systèmes agroalimentaires durables. La étude ultérieure, qui est présentée dans ce rapport, met l’accent sur les trois mêmes chaînes de valeur que le rapport d’origine et se concentre sur des technologies d’énergie propre similaires. Elle analyse les coûts, les bénéfices, le potentiel de durabilité et les impacts imprévus au niveau même de l’intervention (c’est-à-dire, au niveau de l’agriculteur ou du transformateur des aliments). Une approche méthodologique a été élaborée pour permettre d’obtenir une analyse coût-bénéfice fiable et complète. Elle met en lumière les coûts environnementaux et socio-économiques cachés des interventions, par exemple, les subventions gouvernementales aux carburants fossiles. La valeur ajoutée potentielle de ces technologies pour différentes parties prenantes est ensuite évaluée au moyen d’une série d’études de cas portant sur les mêmes chaînes de valeur agricoles.&nbsp;[[Costs and Benefits of Clean Energy Technologies in the Milk, Vegetable and Rice Value Chains (INVESTA Project)|Coûts et bénéfices des technologies énergétiques propres dans les chaînes de valeur du lait, des légumes et du riz (projet INVESTA)]]
+
<span class="link3">Le nexus énergie-alimentation se base sur des perspectives synergiques transsectorielles pour réglementer les utilisations concurrentes des ressources en eau, en terres et en énergie dans un contexte de changement climatique. Pour garantir un accès universel à l’alimentation, à l’eau potable et à l’énergie moderne dans les limites de la planète, il faut absolument tenir compte de l’interconnexion, de la vulnérabilité et du caractère fini des ressources naturelles dans les cadres politiques et réglementaires, les mécanismes de planification gouvernementaux, les processus de production et les schémas de consommation.&nbsp;'''[[Introducing the Energy-Agriculture Nexus|En savoir plus...]]'''</span>
  
= <span style="color: rgb(0, 163, 173);">Références bibliographiques</span> =
 
  
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[https://en.wikipedia.org/wiki/Rice https://en.wikipedia.org/wiki/Rice]
+
= <span style="color:#00A3AD">Références bibliographiques</span> =
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/ivc/PDF/SFVC/Tanzania_rice.pdf http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/ivc/PDF/SFVC/Tanzania_rice.pdf]
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;ricepedia.org
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[https://webdoc.agsci.colostate.edu/smallholderagriculture/RiceValueChain.pdf https://webdoc.agsci.colostate.edu/smallholderagriculture/RiceValueChain.pdf]
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[http://www.knowledgebank.irri.org/step-by-step-production/postharvest/harvesting/harvesting-operations/threshing/machine-threshing/using-an-irri-axial-flow-thresher http://www.knowledgebank.irri.org/step-by-step-production/postharvest/harvesting/harvesting-operations/threshing/machine-threshing/using-an-irri-axial-flow-thresher]
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[https://webdoc.agsci.colostate.edu/smallholderagriculture/RiceValueChain.pdf https://webdoc.agsci.colostate.edu/smallholderagriculture/RiceValueChain.pdf]
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[https://en.wikipedia.org/wiki/Rice#Harvesting,_drying_and_milling https://en.wikipedia.org/wiki/Rice#Harvesting,_drying_and_milling]
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;Ricepedia.org
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[http://www.knowledgebank.irri.org/step-by-step-production/postharvest/drying/mechanical-drying-systems/the-solar-bubble-dryer http://www.knowledgebank.irri.org/step-by-step-production/postharvest/drying/mechanical-drying-systems/the-solar-bubble-dryer]
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;Ricepedia.org
 
#[[Sustainable Energy Use in the Rice Value Chain|↑]]&nbsp;[http://knowledgebank.irri.org/step-by-step-production/postharvest http://knowledgebank.irri.org/step-by-step-production/postharvest]
 
  
__NOTITLE__
+
<references /> __NOTITLE__
  
 +
[[Category:Climate_Change_Adaptation]]
 +
[[Category:Bolivia]]
 +
[[Category:Agriculture]]
 
[[Category:Powering_Agriculture]]
 
[[Category:Powering_Agriculture]]
 +
[[Category:Water-Energy-Food_Nexus]]

Latest revision as of 08:49, 8 September 2020

Liens entre énergie et alimentation


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Introduction

D’ici à 2050, la population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards d’habitants, soit 2,5 milliards de plus qu’aujourd’hui. Il en résultera une hausse de la demande alimentaire comprise entre 58 % et 98 %[1]. Étant donné les ressources en énergie et en eau limitées de notre planète, cet objectif constitue un des plus grands défis du siècle. Sans compter que la demande d’aliments, de viande, de produits laitiers et de poissons transformés ajoute un peu plus de pression au système d’approvisionnement alimentaire, tandis que le changement climatique limite la productivité. Il est donc crucial de trouver des solutions pour mettre en place une agriculture résiliente et respectueuse du climat afin de garantir la sécurité alimentaire pour tous.

Le secteur agroalimentaire contribue de manière significative à la consommation mondiale d’énergie et donc aux émissions de gaz à effet de serre. D’après le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, l’agriculture, la foresterie et les autres utilisations des terres (AFOLU) ont été à l’origine de 23 % des émissions totales nettes de gaz à effet de serre entre 2007 et 2016. Ce chiffre ne tient pas compte de tous les secteurs liés à la production alimentaire, des activités pré et post-production, des activités de production telles que le chauffage des serres, ni des émissions de la pêche. Si on les ajoute aux émissions des activités AFOLU, la part estimée des systèmes alimentaires dans les émissions anthropiques mondiales atteint 37 %[2].

Le secteur agroalimentaire consomme également 70 % des ressources en eau douce. Contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre, le secteur est aussi fortement impacté par le changement climatique. Les maladies et les événements météorologiques extrêmes ont un impact négatif sur la production agricole. Par exemple, d’ici à 2030, l’Afrique devrait enregistrer une hausse de 30 % des maladies du maïs et l’Asie une hausse de 10 % des maladies des cultures de base en raison du changement climatique. Dans le même temps, le manque d’accès à l’énergie compromet la préservation des aliments, avec un tiers de la production alimentaire perdue ou gaspillée, en partie à cause du manque de dispositifs de refroidissement.


Agriculteur irriguant ses cultures en Bolivie (GIZ/Blumenthal)


Adaptation au changement climatique

Pour éviter ou minimiser les pertes liées au changement climatique, les agriculteurs vont devoir prendre des mesures d’adaptation dans la plupart des régions concernées. Les méthodes suivantes permettront d’améliorer la résilience :

  1. passer à des cultures plus robustes et à des variétés plus tolérantes au stress ;
  2. modifier l’utilisation des terres, par ex., planter des arbres sur des terres cultivables ;
  3. intégrer la culture et la conservation des sols ;
  4. augmenter la superficie des terres irriguées, en adoptant une gestion durable de l’eau ;
  5. intégrer des technologies de collecte de l’eau.


Atténuation du changement climatique

Dans le même temps, il est important d’augmenter la production sans accroître les émissions de gaz à effet de serre. Les chaînes de valeur agricoles ont cependant toujours besoin d’intrants énergétiques directs et indirects pour maintenir ou augmenter la productivité, raison pour laquelle des mesures d’efficacité énergétique et des énergies renouvelables doivent absolument être intégrées aux approches d’atténuation du changement climatique.

L’énergie durable pour l’agriculture est une opportunité très prometteuse, qui promeut une approche de nexus axée sur les acteurs du secteur de l’énergie. En résolvant les problèmes des nexus grâce à de nouvelles technologies et infrastructures, il sera possible de dissocier la hausse de la production de l’utilisation accrue des carburants fossiles et des ressources en eau, tout en garantissant l’atténuation du changement climatique et la sécurité alimentaire.

Le nexus énergie-alimentation se base sur des perspectives synergiques transsectorielles pour réglementer les utilisations concurrentes des ressources en eau, en terres et en énergie dans un contexte de changement climatique. Pour garantir un accès universel à l’alimentation, à l’eau potable et à l’énergie moderne dans les limites de la planète, il faut absolument tenir compte de l’interconnexion, de la vulnérabilité et du caractère fini des ressources naturelles dans les cadres politiques et réglementaires, les mécanismes de planification gouvernementaux, les processus de production et les schémas de consommation. En savoir plus...


Références bibliographiques